Interview de Reno Raiden

03/06/2017 13:35

EuroWrestling vous présente l'interview fracassante de Reno Raiden. Une interview riche en réponses. Des réponses qui ne plairont surement pas à tout le monde. Reno Raiden sait développer ce qu'il a à dire. Que se soit pour les fans, les catcheurs ou même les promoteurs, Reno va droit au but.

Reno, Bruxellois d'origine, vit toujours aujourd'hui à Bruxelles. Il pratique le catch depuis octobre 2013 et cela fait maintenant trois ans qu'il monte sur les ring. Il a une trentaine d'année et ce n'est pas son age qui va l'empêcher de poursuivre sa passion.

On va y aller progressivement et commencer par quelques questions ordinaires.

D'où vient le nom "Reno Raiden" ?

A l’origine, il me fallait un nom et comme beaucoup je l’ai un peu choisi au hasard : Raiden est tiré d’un personnage de Metal Gear Solid. Quant à Reno, c’est un hommage à Jean Reno, un acteur que j’admirais beaucoup dans ma jeunesse. Récemment, j’ai décidé finalement de m’appeler simplement Reno et de lâcher totalement la partie Raiden qui faisait vraiment trop « geek » à mon gout. Il est cependant possible que je m’appelle « Reno Reden » ou simplement « Reden » par la suite (Reden signifiant « parler » en allemand et correspondant donc à mon coté grande gueule, tout en restant dans l’optique de mon premier surnom).

Comment as-tu connu le catch ?

A la base, j'étais tombé par hasard sur un match à la télévision, j'avais été fort impressionné. J'ai regardé beaucoup de catch durant mon adolescence, puis j'ai tourné la page. Il y a quelques années un de mes amis, fan de catch, m'a encouragé à m'y mettre et c'est au bout de 2 ans que je me suis decidé de me lancer à mon tour dans le milieu.

Pourquoi as-tu commencé le catch après une décision qui a pris deux ans ?

J'ai commencé le catch pour deux raisons. 

  • La première: ma vie n'était pas au top et j'avais besoin d'une raison pour la reprendre en main. 
  • La seconde: la seconde étant que je me suis demandé pourquoi continuer à rester dans l'ombre de gars que je voyais comme des héros alors que je pouvais en devenir un moi même.

 

Comment s'est passé ton premier contact dans ta première structure de catch ?

En fait, techniquement mon tout premier contact avec le catch belge a été un stage d'initiation avec Neo Sheron (Kevin Rahino) mais mon premier vrai entraînement complet était avec la BYWS. Les deux fois, j'ai eu la confirmation que ceux qui prétendent que le catch c'est du cinéma ne savent pas de quoi ils parlent. Le catch en Belgique (pour la plupart) ca ne sont pas les fantaisies de la télévision, c'est un apprentissage long et douloureux. Être appelé "catcheur" ca se mérite.

En parlant d'apprentissage, voilà trois ans que tu apprends la discipline. Te souviens-tu de ton premier combat sur le ring? Avec le temps, peux-tu donner tes impressions aux lecteurs ?

En fait, pour ce qui est de mon premier combat, c’est un peu complexe, il s’agissait d’un Royal Rumble, moi et un autre nouveau (qui a arrêté un peu après) nous sommes retrouvés 1ers entrants au Royal Rumble. Nous n’avions évidemment aucune chance de gagner avec le peu d’expérience que nous avions et ça n’a pas trainé, après un petit échange nous avons été éjectés par Monster Robinson. Déjà ça, c’est une énorme différence par rapport à maintenant, car au départ Robinson m’écrasait sans trop se fatiguer, mais les 2 dernières fois que nous nous sommes rencontrés dans le ring, je l’ai défais. 

En dehors de ça je n’oublierais jamais la première sensation que j’ai ressentie lors de mon premier match : j’étais derrière le rideau et je stressais comme je n’avais jamais stressé de ma vie à tel point qu’à un moment donné je me suis même dis que j’allais prendre mes affaires et disparaitre et que les gens du club ne me reverraient plus, quand ma musique a résonné, je me suis rendu compte d’un tas de trucs qui ont mis à mal le peu de confiance en moi qui me restait : je trouvais ma tenue ridicule, ma musique peu adaptée et l’absence de commentateur n’a pas aidé à me sentir mieux, bref j’ai eu un énorme coup de stress. Aujourd’hui je ne dirais pas que je ne stress jamais avant un match, mais ça passe, A l’époque j’avais peur d’être ridicule, aujourd’hui je me préoccupe surtout de faire honneur à ma grande gueule.

Peux-tu m'en dire davantage concernant le stage de Neo Sheron ? 

En fait c’était plus une initiation qu’un stage. C’était dans une convention japanimation/jeuxvidéos/mangas, il y avait des shows de la Supremacy presenté par Gael The Dirty Voice. Après une des représentations ils ont proposés aux gens présents une initiation au catch pour une somme modique, j’avais pile la somme dans mon portefeuille, je me suis dis que c’était le destin. En revanche je ne me souviens pas qu’il y ait eu des tètes qui sont devenus actives dans le milieu du catch belge.

Comment c'est passé ton initiation ? 

L’initiation, comme dit, était assez basique : la garde, jeu de corde, surpassement dans le coin, quelques techniques de clefs et une sortie de ring assez spectaculaire dont je me sers encore aujourd’hui parfois. A la BYWS, j’ai commencé directement par apprendre à endurcir mon corps et ça a été bien plus éprouvant. On ne peut pas apprendre en une heure toutes les bases du catch, mais cette initiation m’a suffit à comprendre que j’étais dans le milieu que je désirais côtoyer et 3 ans plus tard je signais à la BYWS.

Quel est ton objectif à court terme (cette année par exemple) et ton obectif à long terme (dans plusieurs années) ?

À courts termes ou à long termes: mon but reste le même: je suis le meilleur catcheur belge, pas parce que je suis plus fort ou parce que je gagne plus de match, mais parce que je me relève autant de fois qu'il le faut, je veux prouver que je suis le numéro 1 pour moi et pour faire râler les haters élitistes.

En disant que tu es le meilleur catcheur belge, tu risques fort de te faire des ennemis dans les rosters des différentes structures. Est-ce justement une provocation ?

Une provocation oui et non, pour moi être le meilleur catcheur belge ça n’a rien avoir avec les titres, pour peu que certains copinent avec les promoteurs ils obtiennent des opportunités tout le tour du ventre et aussi mauvais soient certains d’entres eux, tôt ou tard un coup de chance arrive. Pour moi, la ceinture ne veut rien dire, c’est juste un bout de métal vissé sur un bout de cuir. 

Depuis mes débuts j’ai toujours affrontés des défis, je suis du genre à courir sans vouloir apprendre à marcher, pourquoi affronter du menu fretin quand je peux m’attaquer au sommet de la tour. Bien sur je me casse les dents, mais comme on dit : ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Au final à force j’apprends à déceler mes propres faiblesses et à en faire une force pour ensuite vaincre ceux qui m’ont écrasé. 

A coté de ça, j’assume totalement d’être une grande gueule, je ne mâche pas mes mots et je sais que ça énerve mes adversaires et un adversaire qui rage est un adversaire qui perd ses moyens (j’en sais quelque chose : je suis une vraie boule de nerf) d’où mon slogan : when i start talking, people start raging (quand je me mets à parler, les gens se mettent à rager).

Tu mes dis que "Pour moi la ceinture ne veut rien dire, c’est juste un bout de métal vissé sur un bout de cuir." Cependant, tu as déjà porté une ceinture de champion, à la MEA (devenue Xperience Wrestling).

La MEA, c’était différent. A l’époque, je me suis retrouvé là bas suite à un combat contre Bob Striver dans la division rookie, mais je ne me suis jamais senti comme un rookie. J’ai toujours eu la sensation que ma place était parmi les pros et ça se confirme simplement par un fait évident : je suis invaincu à la MEA dans le sens ou personne ne m’a jamais rivé les épaules au sol, même pas quand j’ai perdu mon titre. 

Quand j’ai compris que la seule manière de rejoindre la division pro était de devenir champion j’ai fais la demande d’un match en mettant en avant le fait que je n’avais pas encore été vaincu et que j’avais déjà battu le champion en place (Anthon Styles). A l’époque, je m’étais dis « ça passe ou ça casse », Scorpio a pris le titre en faisant le tombé sur Anthon styles et dans un sens je ne suis pas déçu, il le mérite, mais du même coup j’ai décidé de m’éloigné (en tout cas temporairement) de la MEA (aujourd’hui XPerience wrestling). Cela dit je souhaite le meilleur aux catcheurs de cette structure et à leurs dirigeants.

Parlons un peu de souvenirs. Quels sont ton meilleurs et pire souvenir dans ton parcours catch ?

Mon meilleur souvenir est ma victoire lors du Royal Rumble du 1er avril. Ca peut paraitre stupide, mais c’était un rêve d’ado de gagner un Rumble. J’adorais regarder ça à la télévision quand j’étais plus jeune et c’était clairement ma stipulation favorite : tout peut arriver, il y a des participants inattendu, la stipulation est simple et requiert à la fois de la technique, de la vigilance et un peu de chance pour s’en sortir. 

Le Royal Rumble est un champ de bataille où la moindre erreur peut nous couter la victoire. Quand j’ai vu que j’avais éliminé Dadou Mushukudan à la fin du match j’avais du mal à en revenir. Ca n’est peut être pas un grand match, mais j’étais fier d’avoir accompli mon rêve d’ado. 

Quand à mon pire souvenir, c’était mon match face à RJ Jaguar à Big Impact 2. J’avais été éliminé du tournoi pour le titre intercontinental par Monster Robinson et je n’étais pas prévu pour participer au show suivant. J’étais le seul athlète à ne pas être booké et ça m’a mis la haine. J’ai fais une vignette vidéo à l’époque pour signifier que j’avais bien l’intention d’être présent à BI2 et ce, malgré que je n’étais pas booké (soulignant du même coup la présence absurde de deux allemands qui allaient combattre pour une ceinture qui ne nous concernais même pas). 

Je suis intervenu dans le match d’RJ déclenchant un tonnerre de huée, mais je m’en fichais, je voulais faire un impact en écrasant le favori du public. Hélas j’ai fais une erreur, juste une et elle m’a couté la victoire. Même si aujourd’hui j’ai pris 2 fois ma revanche sur RJ, cela aurait été bien plus prestigieux de lui arracher la victoire ce soir la, avoir échoué lamentablement à l’époque m’avais donné l’impression que je n’arriverais jamais plus loin. Heureusement j’ai refusé d’écouter les mauvaises critiques de certains et j’ai continué à me battre.

As-tu fait équipe sur le ring dans un match ? Si oui, explique moi avec qui et comment cela c'est passé la première fois.

La première fois que j’ai fais équipe avec quelqu’un, c’était la team Reno Impact avec Mr Impact (Steffanos des frères Athéniens) à l’époque on avait beaucoup en commun : un moveset assez semblable et l’envie de se faire connaitre, on étais des jeunes rookies à l’époque et on voulait se faire un nom. D’un commun accord nous sommes intervenus dans le match de Incognito vs RJ Jaguar pour réclamer un match et même si nous avons été disqualifiés on sentais que rien ne pouvais arrêter, hélas la team s’est terminé après une autre défaite face aux luchadors. 

Ce n’était pas vraiment la première fois, car j’avais déjà une fois fais équipe avec Shaolin Showman à Maubeuge, mais nous n’avions pas vraiment un sens de camaraderie, j’étais plus la parce qu’il lui fallait un partenaire, nous étions très solo au final. Reno Impact est ma première vraie expérience d’entente au travers d’une équipe, c’est aussi à ce moment là que j’ai réalisé que j’étais plus un loup solitaire. J’en garde de bons souvenirs, mais je me sens mieux tout seul. Cela dit il n’est pas exclu qu’un jour je trouve un type aussi mal luné que moi pour faire voler des dents, mais d’ici là, je suis mieux en solo, ainsi que le prouve mon parcours actuel.

Après ton passage à Maubeuge, as-tu gardé des contacts là-bas ? As-tu quelque chose de prévu en France prochainement ?

Absolument rien de prévu d’autre que la BYWS pour le moment. Ca n’est pas plus mal, j’ai pas mal de choses à régler dans ma vie privée hors catch, ici, en Belgique donc pas trop de moyens d’aller catcher ailleurs, mais si l’occasion se présente je ne la laisserais pas passer, il est important d’avoir l’occasion de lutter devant différents publics, chacun ne réagit pas de la même manière, j’en veux pour preuve le public de la XPerience et celui d la BYWS qui sont à deux opposés.

A part en France, as-tu catché à l'étranger ?

Hélas non, j’ai faillis catcher au Quebec. J’avais pris des vacances début mars 2016 là-bas et le promoteur d’une fédération locale m’a dit être intéressé pour me booker, hélas il n’avait plus de place pour un catcheur dans son premier show de mars, seulement pour le second, malheureusement, il avait lieu un peu après mon retour en Belgique, j’ai donc du refuser, mais si je retourne là-bas un jour je lui ferais savoir que je suis disponible.

Qui voudrais-tu absolument affronter dans un ring ?

Il y a des dizaines de noms que je pourrais répondre en me disant simplement que tel ou tel est assez populaire ou ferait un challenge intéressant, mais la vérité c’est qu’au cours du temps j’ai remarqué que même le catcheur le plus insignifiant sur qui tout le monde crache peut un jour atteindre le sommet en laissant tous les médisants derrière. Il serait hypocrite de ma part de prétendre que je préfère tel ou tel catcheur, ils sont tous dignes de se faire massacrer par mes soins. 

Blague à part je peux trouver autant de challenge chez un aérien que chez une masse de muscle, j’ai la chance d’être assez polyvalent sur le ring : je peux être aérien (même si je n’ai hélas pas encore eu l’occasion de le montrer) comme je peux être plus bagarreur ou même technique (j’ai un petit arsenal de soumission que je réservais à un adversaire bien particulier). Après il y a quelques soit disant vedette que j’ai bien envie de faire tomber de leur piédestal.

Si c'était possible, que ferais-tu pour améliorer le catch belge ?

Je crois que je commencerais par faire fermer les bouches des grandes gueules qui passent leurs temps à critiquer les autres fédérations/promoteurs/catcheurs sous prétexte que eux ont atteint la gloire. Personne n’atteint jamais le sommet du catch, c’est une autoroute sans fin, on peut toujours s’améliorer, les gens qui critiquent des jeunes lutteurs ou tapent sur des fédérations, soit disant parce qu’ils font du real talk sont juste pathétiques et n’aident pas à faire avancer le catch. 

Tout le monde est beaucoup trop « perso » dans ce milieu et selon moi il faut que ça change. Un autre truc qu’il faudrait changer aussi c’est ce coté visuel à tout prix. On se prosterne devant des pauvres types qui ont des corps d’Apollon, peu importe qu’ils catchent comme des quiches Lorraine on leurs offre opportunités sur opportunités en prenant soin de mettre en face des gars extrêmement faible tout ça pour s’assurer que le gars qui représente la structure à visuellement l’air d’un catcheur là ou d’autres plus talentueux ont peut-être un corps moins athlétique. Du coup on ne leurs offre jamais leur chance de devenir quelqu’un. 

Je ne pense pas forcément à moi puisque comme chacun sait : je ne suis pas hyper athlétique, mais je pense qu’il faut arrêter cette mentalité « body shame » combien de gars ultra talentueux vont encore devoir se démolir la santé avec des produits bizarres pour être sur de rentrer dans les normes avant qu’on comprenne que ce n’est pas ça le plus important ? Et d’ailleurs pourquoi ? Parce que le public aime voir ça ? Je pense qu’il faut aussi arrêter de croire que le public est con. Après je ne dis pas qu’il ne faut pas faire l’effort de faire de la musculation, loin de là, mais la musculature doit être surtout une arme pour pouvoir décocher des coups plus puissants, porter des prises plus lourdes et protéger le corps, pas juste servir de faire valoir visuel comme une couverture de magazine.

Te préfères-tu en hell ou en face ?

Cela dépend, la plupart des gens croient que je déteste le public, mais ça n’est pas vrai. Je suis loin d’être stupide : je sais très bien que si pour certains catcheurs les fans ne comptent pas vraiment tant ils en ont, pour ces fans là tu es le seul catcheur qu’ils veulent voir et par conséquent il faut tout faire pour ne pas les décevoir. 

Chaque fan est important, il paye son ticket et il faut donc lui donner ce qu’il veut voir. Je ne m’en prends au public que si je sens que c’est ce que le public veut. Pour mes adversaires, je considère que personne ne mérite mon respect à moins de le gagner et peu nombreux sont ceux à qui j’ai serré la main en fin de match. Mon attitude sur le ring est surtout le fruit d’une réalité qui s’est imposée à moi déjà à l’époque ou je faisais du Tae Kwon Do : Ménager son adversaire c’est manquer de respect à sa discipline, il n’y a aucun déshonneur à utiliser ce qu’il faut pour gagner et si être arrogant et prétentieux, voir injurieux peut faire perdre ses moyens à mon adversaire, alors j’y vais de bon train et si un jour je devais tricher je n’hésiterais pas une seule seconde.

 Suis-je un heel ou un face, peu importe, puisque comme je m’en suis aperçu, très souvent, je peux être le pur sale type sur le ring, je finis souvent par me faire acclamer, comme je disais le public est loin d’être con, quand il savent ce que tu vaux, ils réagissent d’eux-mêmes. En conclusion je ne dirais pas que je suis heel, mais je suis loin d’être un mec sympa, disons que j’ai ma propre attitude et qu’il faudra faire avec : il y a le heel, le face et le Reno, si les gens veulent vraiment mettre un nom dessus, disons que je suis tweener et que cela me conviens ainsi.

Malgré une vie privé et sportive bien remplie, tu trouves parfois le temps de réaliser des images de catch. Comment tout cela à commencé ?

En fait, de base, j’ai fais des études d’arts, je possède un diplôme de publicitaire. En pub, nous avons appris à nous servir de deux outils informatiques importants (dont je tairais les noms pour éviter les soucis de copyright éventuels, de toute manière je pense que les apprentis graphistes les reconnaitront), il y avait un programme plus centré sur l’illustration et le dessin. Comme j’avais souvent du temps libre en cours, car ayant des matières que j’avais déjà révisé, j’ai commencé à faire des illustrations d’un peu et n’importe quoi, depuis, de temps en temps quand l’envie me prend je dessine. Le second programme possède des fonctionnalités de dessins beaucoup plus simples et efficaces, mais je préfère l’illustration, ça me détends tout simplement.

Et le prochain dessin sera ...?

Je l’ignore encore. D’ordinaire, je ne fais pas de dessin pour les autres catcheurs européens, ce sont des commandes. En général, je me contente de faire un peu selon mon inspiration du moment des icones de la pop culture (acteurs ou personnage iconiques) peut-être une illustration de Karen Gillan, pourquoi pas Nebula des Gardiens de la Galaxie par exemple ? Je n’ai pas encore trop d’idées actuellement.

On parlait de fans tout à l'heure.Quels sont tes relations avec les fans ?

Il y a deux catégories de fans : les fans et les haters. Je ne nie pas être une véritable ordure sur le ring. Je suis comme ça et on en se refait pas. J’aime les fans, je leurs apporte ce qu’ils veulent tant que ça ne parasite pas mes objectifs. 

Les haters quand à eux sont des grandes gueules qui parlent beaucoup sur le catch, la technique et les catcheurs et se permettent de cracher sur des choses qu’ils croient connaitre, mais ne connaissent pas. J’aime évoluer et avancer dans ma carrière, comme tout catcheur, mais savoir que ma réussite fait rager les haters, c’est comme un carburant pour me faire avancer encore plus. Leur haine m’apporte du courage.

Il y a beaucoup de choses sur Facebook. J'ai lu notamment que la BYWS change. Ce changement, que t'apporte t-il ?

La BYWS change énormément depuis le départ des plus anciens. J’ignore si on va enfin m’accorder une chance pour un titre, comme je l’ai déjà dis je m’en fiche, ça n’est pas une priorité. Je vais faire ce que j’ai à faire pour obtenir ce que je veux obtenir et quand j’aurais envie d’allez chercher une ceinture, je serais devenu encore plus indispensable au sein du club. 

La BYWS a ses défauts et beaucoup de gens crachent dessus sans même avoir mis un pied dans un seul des shows (ou alors un seul et souvent pas le bon) mais c’est le club de ma ville et je m’y battrais pour obtenir la reconnaissance que je mérite. Je ferais mon taff de catcheur, je laisse aux promoteurs de faire leurs taff de promoteurs en espérant que ma grande gueule ne soit pas l’occasion d’un délit de facies, mais même sans ça, qu’ils offrent la chance à qui ils veulent, j’irais lui casser la figure avec le sourire. Je ne suis pas l’image de la BYWS et je n’en ai rien à foutre, je n’ai pas du tout, ni le physique, ni l’attitude du poster boy de base.

Pour terminer. As tu un message à faire passer ? Je te donne la parole.

Je vais revenir encore une fois sur les grandes gueules du catch belge et sur ceux qui crachent dans mon dos et leurs envoyer un dernier message: 

Je suis une grande gueule, mais j’assure derrière. J’entends des échos comme quoi je n’irais jamais plus loin, comme quoi mon catch est moyen, comme quoi je suis faible,...  Je voudrais juste vous rappeler qu’en moins d’un an je suis passé de matchs en tant que rookie à celui de main event. Continuez à me cracher dessus, un jour vous vous retrouverez peut-être face à moi et quand vous finirez en étoile de mer au centre du ring, là vous allez comprendre que Reno est le number one !

Merci Reno pour ta disponibilité dans la réalisation de cette grande interview.

Merci à EuroWrestling